الجراحة الصدرية و القلب و الأوعية
Les missions du service
Le service de Chirurgie thoracique et cardio-vasculaire répond aux missions du service public. Il est spécialisé dans le traitement des maladies affectant les poumons, la paroi thoracique et les vaisseaux. La transplantation rénale à partir du donneur vivant est également réalisée dans ce service.
La priorité est d’assurer les soins 24h/24h en garantissant une permanence et une continuité des soins qui se doivent d’être personnalisés et adaptés.
La prise en charge d’un patient dans le service de Chirurgie thoracique et cardio-vasculaire nécessite un travail d’équipe c’est-à-dire en collaboration de tous les acteurs de soins. Il assure de la chirurgie
- Programmée
- Ambulatoire (hôpital du jour)
- Des urgences qui sont assurées par notre équipe au niveau du pavillon central des urgences du CHU Mustapha.
La prestation chirurgicale est à visée curative et diagnostique (biopsies).
Spécialités exercées dans ce service
1) La chirurgie du poumon et du médiastin avec :
Pathologies malignes
La chirurgie du cancer en nette progression
Les tumeurs du médiastin souvent malignes (thymomes, goitres, tumeurs nerveuses, etc …) constituent un lot important de notre activité chirurgicale
Pathologies bénignes
Le kyste hydatique du poumon qui est une maladie endémique est pris en charge dans notre service, les dilatations des bronches, poumons détruits tuberculeux.
2) La chirurgie du cou
Les goitres plongeants (néo thyroïdiens avec curage),
Chirurgie laryngo-trachéale et de la trachée haute.
Les glomus carotidiens.
Divers (tumeurs cervicales, lymphangiome kystique, … etc)
3) La chirurgie vasculaire :
elle est représentée par :
Les pontages (artériopathies des membres, anévrismes)
Les abords vasculaires en vue d’hémodialyse
La phlébologie ou chirurgie des varices
Malformations congénitales (double arcs aortiques), persistance du canal artériel, coarctation de l’aorte.
4)La chirurgie cardiaque :
Elle naquit dans cette structure dés l’indépendance ; dans cette « maison mère » ont été réalisées des opérations à cœur ouvert déjà en 1974 ; à cette époque malgré les succès rapportés, l’intendance n’ayant pas suivi cette activité s’est trouvée réduite avec des épisodes d’interruption plus ou moins voulue et orchestrée par un de nos ministre de la santé des années 80 ; malgré ces entraves nous avons continué à pratiquer la chirurgie cardiaque en fonction de nos moyens (chirurgie à cœur fermé en particulier : péricardites, rétrécissement mitraux, certaines anomalies congénitales).
5) La transplantation rénale à partir de donneurs vivants apparentés
est une de nos activités que nous développons malgré de grandes difficultés liées à l’espace exigu et à la pénurie du personnel paramédical spécialisé.
Néanmoins, nous pratiquons en moyenne, une greffe tous les 15 jours ce qui représente la moitié de l’activité que nous souhaitons réaliser. Les résultats sont tout à fait honorables tout au moins sur le plan qualitatif.
Projets à venir
Nous souhaitons également promouvoir et développer la vidéochirurgie dans le cadre du programme de chirurgie mini-invasive. Nous disposons des moyens et projetons un partenariat avec une équipe étrangère pour le début.
Par ailleurs, dans le carde du programme de transplantations d’organes initié par le CHU Mustapha, le projet de transplantation pulmonaire figure aussi parmi nos objectifs à court terme toujours en partenariat avec les étrangers.
Détails des spécialités prises en charge
LA CHIRURGIE THORACIQUE
Les voies d’abord
La Chirurgie Thoracique peut être réalisée par un abord chirurgical classique latéral (thoracotomie = abord entre les côtes) ou médian (sternotomie = ouverture du sternum). Elle a bénéficié de l’apport de la chirurgie laparoscopique (guidée au moyen d’une optique).
La chirurgie des épanchements pleuraux :
- Le pneumothorax (passage d’air entre le poumon et la paroi thoracique) est une urgence médicale fréquente : il ne nécessite le plus souvent qu’un drainage thoracique (drain) mais une symphyse chirurgicale de la plèvre est indiquée dans 10 à 20 % des cas (en cas de pneumothorax récidivant, pneumothorax bilatéral, persistance d’un bullage du drain au bout de plusieurs jours, pneumothorax associé à une pathologie pulmonaire).
- Une pleurésie est caractérisée par la présence de liquide dans la plèvre (entre le poumon et la paroi thoracique). Dans les épanchements néoplasiques (d’origine tumorale), un geste de biopsie par thoracoscopie est associé à une symphyse pleurale par talcage. Cette intervention est souvent indiquée car les métastases pleurales sont fréquentes dans de nombreux cancers et le nombre de tumeurs primitives de la plèvre est en augmentation (notamment à cause de l’exposition à l’amiante).
La chirurgie à visée diagnostique
Elle permet de réaliser le diagnostic des tumeurs et des pathologies médiastinales et pulmonaires. Cela contribue aussi à réaliser le bilan d’extension des cancers bronchiques, de façon à orienter le protocole thérapeutique en fonction de la classification TNM de la tumeur. En effets, les examens radiologiques ne sont pas suffisants. Un examen anatomopathologie extemporané (au moment de l’intervention) est souvent indiqué. Les prélèvements sont effectués par médiastinoscopie et par thoracoscopie.
La chirurgie d’exérèse des tumeurs
La décision chirurgicale est prise lors des réunions de concertation pluridisciplinaire (RCP) de façon à coordonner la prise en charge (chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie). L’extension locale de la tumeur n’est pas en soi une contre indication à une chirurgie d’exérèse à visée curative. En dehors des résections de la paroi thoracique, l’extension des tumeurs à la veine cave supérieure, ou aux éléments vasculo nerveux contigus de l’apex pulmonaire (Pancoast Tobias) peut être accessible à une chirurgie extensive avec remplacement prothétique des vaisseaux.
La sympathectomie
Il s’agit de la chirurgie des nerfs sympathiques. Ces nerfs sont responsables du tonus des vaisseaux et d’autres fonctions comme la sudation (voir une sudation exagérée dans l’hyperhydrose). Ils sont situés le long de la colonne vertébrale, au niveau thoracique (pour les membres supérieurs) ou lombaire (pour les membres inférieurs). La sympathectomie thoracique est pratiquée sous thoracoscopie, ce qui en fait une chirurgie moins invasive que la thoracotomie classique.
L’orientation principale et les pathologies traitées dans le service sont les suivantes :
- La chirurgie d’exérèse des tumeurs malignes broncho pulmonaires (primitives ou secondaires) : lobectomie, segmentectomie, pneumonectomie, exérèse atypique (weedge résection)
- La chirurgie d’exérèse des tumeurs médiastinales bénignes ou malignes : thymectomie, thymomectomie
- La chirurgie de la paroi thoracique
- La chirurgie à visée diagnostique : médiastinoscopie, médiastinotomie, biopsie pulmonaire, biopsie pleurale
- La chirurgie pleurale : thoracoscopie, talcage, pleurectomie
- La chirurgie du pneumothorax
- La chirurgie de l’hyperhydrose (sympathectomie thoracique)
- La chirurgie de la glande thyroide
- La chirurgie fonctionnelle de l’insuffisance respiratoire : cure chirurgicale des bulles d’emphysème
- La prise en charge des traumatismes thoraciques : fractures costales, pneumothorax, hémothorax post traumatique
- La chirurgie du diaphragme et des hernies hiatales
LA CHIRURGIE VASCULAIRE
La chirurgie conventionnelle
Elle consiste à traiter les occlusions des artères de deux manières :
- Soit en débouchant le vaisseau : en retirant un caillot (embolectomie) ou en nettoyant celui ci d’une plaque athéromateuse qui l’a encrassé (endartériectome)
- Soit en court-circuitant le segment de vaisseau bouché par un pontage entre les artères perméables d’amont et d’aval. Ce pontage peut être réalisé en utilisant une veine superficielle du patient, un tuyau synthétique (Dacron, Goretex).
La chirurgie des anévrismes et des dissections
Les artères peuvent se déformer en se dilatant (anévrisme) ou se déchirer (dissection). Le traitement se fait :
- Soit par chirurgie conventionnelle (pontage en remplaçant la zone malade)
- Soit par technique endovasculaire (mise en place d’un endoprothèse couverte de même nature qu’un pontage)
Les procédures actuelles sont très variables d’une maladie à l’autre mais très souvent des interventions minimales invasives sont proposées.
L’anesthésie locale et les procédures endovasculaires sont privilégiées lorsque cela est possible.
Tout en se référant aux standards de prise en charge internationaux, une prise en charge spécifique est proposée à la carte en fonction de la nature des lésions présentées et des constatations pendant l’intervention. Il est ainsi possible de s’adapter en proposant à la fois des techniques endovasculaires et chirurgicales classique si cela est nécessaire.
La chirurgie veineuse superficielle
Elle est proposée sur des formes évoluées en complément de la prise en charge médicale. Elle consiste à retirer la globalité d’une veine malade (le plus souvent le grande saphène dans le cadre d’un éveinage) ou des dilatations veineuses localisées (comme dans les récidives pouvant survenir malgré une première intervention chirurgicale). La prise en charge est réalisée le plus souvent dans l’unité de chirurgie ambulatoire sur une journée.
Les principales interventions chirurgicales réalisées dans le service sont :
- au niveau des artères membres inférieurs : angioplastie stent, recanalisation vasculaire, endartériectomie, pontage artériels
- au niveau des vaisseaux du cou : endartériectomie, angioplastie des artères carotides
- endoprothèse et chirurgie classique des anévrismes notamment de l’aorte abdominale et thoracique
- réalisation de fistule artério-veineuse pour hémodialyse et traitement des complications
- pour la chirurgie de l’insuffisance veineuse superficielle des membres inférieurs : éveinage, phlébectomie
- réparation des traumatismes vasculaires survenus au cours d’accident ainsi que toutes les urgences vasculaires
- chirurgie du pied diabétique
- prise en charge diagnostique et thérapeutique (par embolisation) des malformations vasculaires artério-veineuses
LA TRANSPLANTATION RENALE
La transplantation rénale est considérée comme le traitement de choix de l’insuffisance rénale chronique terminale. C’est une thérapie de remplacement de l’organe (Rein) atteint de défaillance irréversible. Elle consiste en un prélèvement d’organe (greffon ou transplant) sur une personne vivante ou sur un sujet en mort encéphalique et à l’implanter sur un receveur en attente avec rétablissement de la continuité vasculaire.
La transplantation rénale se propose d’apporter une alternative au traitement de l’insuffisance rénale par les méthodes de dialyse (hémodialyse, dialyse péritonéale). Malgré les progrès enregistrés dans ce domaine, les méthodes d’épuration extra rénales restent des méthodes contraignantes et coûteuses ; elles sont par ailleurs pourvoyeuses de mortalité et de morbidité responsable d’altération de l’état général, de perte de l’activité professionnelle, de dégradation psychologique aboutissant à une qualité de vie médiocre.
La transplantation rénale à partir du donneur vivant apparenté est une excellente alternative à cette situation de désespoir et de dépendance vis-à-vis d’une machine. Elle permet presque toujours une réinsertion socio professionnelle.
La transplantation rénale est ou doit être la principale thérapie de l’insuffisance rénale chronique terminale dés que la clearance de la créatinine est inférieure à 10 ml/mn.
Par la restauration des fonctions endocrines et la suppression des contraintes, la transplantation est compatible avec la grossesse chez la femme.
Grâce aux progrès des traitements anti-rejet et anti-infectieux la survie des patients et des greffons s’est trouvée améliorée (98% des patients survivent à 1an 95% à 5 ans).
Mais cette note d’optimisme ne doit pas faire oublier que la tolérance du greffon n’est possible que grâce à un combat permanant qui consiste à contrecarrer d’une part les réactions naturelles (rejet) du receveur contre le corps étranger (allogreffe) et à faire face aux complications cardiovasculaires, infectieuses et carcinologiques responsables parfois du décès des patients avec un greffon fonctionnel.
Chef du service : Professeur Y.M. MEDJDOUB
Fax : +213 21 23 63 63
Ligne interne : Poste 3203
Surveillant médical chef : M. BOUSSOURA Youcef